L’Abbé DUBOIS naquit à St Remèze le 10 janvier 1766.
Il fit ses études au collège de Bourg Saint Andéol (Ardèche), puis il partit du diocèse de Viviers pour aller à Paris, ou il termina ses études au séminaire des Missions Etrangères.
Fuyant les horreurs de la révolution française, il quitta Paris en 1792 pour Pondichéry et après la chute de Srirangapatna consécutive à la guerre entre le sultan Tippu et les anglais, il fut chargé par le colonel Wellesley de réorganiser la communauté chrétienne l’état de Mysore.
Echouant partiellement dans cette mission, l’Abbé consacra toute son énergie à aider la population locale. Il fut le 1er à introduire la vaccination contre la variole et, de sa main, il vaccina 25432 personnes en 18 mois y compris le maharadja Mumadi Krishnaraja Wodiyar, qui inaugura la campagne.
Par ailleurs l’abbé aida de son mieux les communautés rurales en essayant de lutter autant que faire se peut contre les méthodes archaïques des paysans . Ces actes humanitaires provoquèrent une reconnaissance mêlée de respect de la part des la population qui lui donna le surnom de «Doddaswamy Avaur» c'est-à-dire «Grand Seigneur».
Vivant au plus prés des hindous et adoptant d’emblée leurs habitudes vestimentaires, il appris rapidement à parler à la fois le tamoul, le kanara et le télugue, et cette familiarité dénuée de tout préjugé fit de lui un témoin de 1er ordre.
De ce fait il rédigea en 1803, durant ses rares moments de loisir un ouvrage intitulé «Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l’Inde». Acheté en 1805 par le gouvernement anglais de Madras, cet ouvrage sera édité à Londres en 1817, puis publié en France en 1825. Une récente réédition française de cet ouvrage a d’ailleurs été réalisée en 1985 par les éditions A.M Metaillé.
Ayant passé 31 années de sa vie en Inde, l’Abbé DUBOIS regagnera finalement la France en 1823.
Des problèmes familiaux l’empêchant de venir terminer sa vie à Sait Remèze, il mourra le 17 février 1848 à Paris à l’age de 82 ans.
Le dévouement et le désir de porter assistance à ses semblables sont pour nous un bel exemple de vie, d’autant plus que son intelligence et son respect des autres lui évitèrent les actes regrettables commis souvent par les missionnaires à cette époque.
Rénovation du musée
Dans l’enceinte de l’école à Ganjam, se trouve un tout petit musée crée il y a bien des années. A l’intérieur sont entassés de multiples objets lui ayant appartenu témoignant de façon très émouvante de son long séjour en Inde.
Un des projets de Mission Inde était de rénover ce lieu afin de s’assurer de la bonne conservation de tous ces objets dans les années à venir.
Une aide financière des Missions Etrangères de Paris, auquel se rajoutera la participation du diocèse indien, ont permis de réunir les sommes nécessaires et donc de planifier cette rénovation pour l’année 2009, sans utiliser les fonds propres de l’association.
Dés à présent nous nous efforçons de collecter le plus de documents possible permettant d’évoquer concrètement l’œuvre de l’Abbé en Inde, en soulignant son aide humanitaire, hélas trop méconnue, à l’égard des populations indiennes.
Pour ce faire nous avons l’intention d’ouvrir ce musée au public : indiens et touristes étrangers, les recettes étant ensuite reversées à l’école qu’il avait fondée il y a bien longtemps.
Ce faisant nous perpétuons son œuvre et nous la prolongeons à travers une aide vers les enfants, donc vers le futur.